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Lun 1 Juin - 1:14
Rivages glorieux de vanité…
Identité
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▬ Prénom : Felician autrefois, Ian suffit amplement aujourd’hui
▬ Nom : Talanesa d’Edrar. Mais il y a bien longtemps qu’il n’en a plus l’usage.
▬ Surnom : Cigale, pour la plupart des gueux, catins et des taverniers de Novigrad. Felis, en d’autres temps bien lointain.
▬ Race : Humain
▬ Origine : Cintra, une cité du nom de Dorvoden dans le duché d’Ortagor. Dans ses veines coule également du sang mettinien par sa grand-mère et même haaki par ses bisaïeuls.
▬ Faction : Nordien
▬ Âge : 33 ans, né le 24 septembre 1477
▬ Occupation : Poète et musicien, mais surtout mendiant et débauché en vérité
▬ Tolérance : Se méfie des sorceleurs et des non-humains. Méprise les brutes cintrasiennes et les barbares skelligeois. Hait les bouffons fanatiques du Feu éternel
▬ Croyance : Athée. Pratiquant non croyant du Feu éternel (ironie du sort et sécurité oblige)
Objectifs
▬ A long terme: Il y songera quand l’avenir signifiera autre chose que demain.
▬ A court terme : Réussir à payer le loyer de sa chambre minable dans les bas-fonds de Novigrad
Physique
Autrefois, Ian se serait démarqué dans la foule. Plus maintenant. À l’origine élancé de taille, vigoureux de corps et svelte de membres, ses rudes années de vie passées dans les bas-fonds de la ville ont prélevé leur tribut sur sa prestance d’autrefois. Si tant est que l’on parvienne à le distinguer sous ses vêtements informes et crasseux, le poète est maigre, noueux comme une branche de noisetier ou quelqu’un qui ne mange pas toujours à sa faim. Sa tête basse et ses épaules voûtées ont perdu toute la hauteur de leur port et l’indolence de sa démarche lui vaut régulièrement des bousculades dont il est rarement le dernier debout. Rien de remarquable donc et on ne fait en général que peu attention à lui. Tant mieux. Il ne voudrait pas que l’on décèle le spectre de grâce qui hante ses gestes lorsqu’il s’abandonne à ses rêveries ou laisse courir ses longues mains osseuses sur les cordes de sa lyre. Malgré ses ongles rongés et sa peau abîmée, il a parfois l’impression que ce sont ces dernières qui pourraient le plus sûrement trahir son milieu d’origine.

Le visage d’Ian a globalement suivi la même voie que le reste. Long et maigre, bardé d’angles tracés au cordeau, sa peau pâle au teint cireux semble à un cheveu de se rompre sur ses pommettes saillantes, l’avancée de ses arcades ou l’arête droite de son nez. Ses lèvres sinueuses et la rondeur de son menton ne parviennent pas à adoucir l’ensemble et ses traits sont trop aiguisés pour qu’on puisse les qualifier de beau. C’est peut-être pour cela qu’ils retiennent l’attention lorsque l’on fait l’effort de s’y arrêter et de passer outre leur tranchant. Malgré le temps qui passe et marque de rides son front et ses yeux, il demeure quelque chose de racé dans son visage. Entre leurs cernes profondes comme des ravins et le tombé nonchalant de leurs paupières, ses yeux fauves piquetés de vert sont vifs et perçants, bardés d’épais cils sombres qui confèrent à son regard une sensualité inattendue. L’effet est redoublé par le long rideau de chevelure ébène qu’il a laissé pousser depuis son départ de Cintra et dont les vaguelettes atteignent maintenant le milieu de son dos. Elles sont plutôt utiles pour cacher le lacis de fines cicatrices blanches qui marbrent ses omoplates lorsqu’il se retrouve nu mais cela arrive rarement car il a plus de mal à dissimuler celles sur ses flancs ou ses cuisses, et les fantômes de coupures sur la face interne de ses bras.

Parmi les rares objets qui l’ont suivis jusqu’à Novigrad, on trouve notamment un coupe-choux au manche d’ivoire et un peigne doré en forme de queue de paon dont il use régulièrement dans le secret de sa chambre. Les quelques bijoux qu’il a volés en partant de chez son père ont depuis longtemps été revendus pour le sortir de mauvaises passes financières, à l'exception de deux boucles d'oreilles en argent très discrètes et sans fioritures, visibles sous ses cheveux.
Caractère
Dans une autre vie, Felician était aussi étincelant, aussi arrogant et aussi stupide que le réclamaient sa jeunesse et son rang. Aujourd’hui, le simple fait qu’Ian prétende ne pas avoir changé avec un sourire en coin révèle une partie du chemin qu’il a parcouru depuis. Il se montre la plupart du temps ouvert et volubile, avide de partager ragots, anecdotes et bons mots avec tout un chacun sans se laisser trop intimider par l'apparence ou la classe sociale de son interlocuteur. Cette amabilité n'est toutefois pas dépourvue de nonchalance et, sous couvert de sarcasmes et de réflexions désabusées, le poète semble parfois ne pas franchement se soucier de ce qu’il advient autour de lui. Après tout, les riches et les pauvres, les puissants et les faibles, les vertueux et les autres, au bout du compte tous iront nourrir les mêmes vers. À quoi bon alors se soucier trop avant des gesticulations de ce beau monde ? Lui préfère de loin les considérer avec cynisme et, il faut bien le dire, un dédain qui ne lui sied plus autant qu’avant dans les bas-fonds où il est tombé. Cependant, il vous suffira de le lui faire remarquer un peu sèchement pour que cette morgue disparaisse aussitôt. En effet, Ian a abandonné la franchise insolente de sa jeunesse pour lui préférer une prudente hypocrisie. Sitôt qu’il flaire le danger, il devient tout sucre et tout miel pour servir quantité de fondants mensonges dans une prose des plus exquises (et souvent ampoulée). Cependant, même si on peut parfois le taxer de lâcheté dans les situations périlleuses, cette obséquiosité est un habile camouflage pour le venin des piques et des traits d’esprit qu’il persiste à faire.

Bien qu’il y ait de nombreux avantages objectifs à se faire passer plus bête qu’on ne l’est, Ian a encore de beaux restes de sa noble éducation. Intelligent et cultivé, sa finesse peut se sentir au détour d’une conversation mais bien davantage dans la musique et la poésie dont il use pour gagner sa vie. Sa voix de ténor, chaude et souple comme le corps d’une courtisane, portée avec art par le raffinement de ses mélodies trahit une sensibilité délicate et un amour de la beauté dont il n’arrive pas à se défaire, peu importe le temps qu’il a passé dans les bouges les plus crasseux de Novigrad. Il est d’ailleurs le premier à le déplorer tant cette disposition se révèle à double tranchant dans son cas. Fin observateur, Ian pourrait s’éviter la plupart des problèmes et des mauvaises fréquentations sans cette curiosité propre aux artistes, sa soif de renouveau bien trop dure à étouffer, et surtout son attrait pour le danger qui est sans conteste son instrument favori quand il se fait l’artisan de sa propre perte.

Lentement mais sûrement, Ian œuvre à sa destruction. Il n’y a qu’à voir les excès récurrents dont il tourmente son corps pour s’en convaincre. Toutes les tavernes accessibles à sa bourse l’ont vu au moins une fois rouler sous la table et les bordels capables de contenter ses penchants auraient eux aussi bien des choses à dire sur son train de vie. Cette existence dissolue est paradoxalement le seul bouclier dont il dispose pour se protéger de lui-même. Car le poète avance couvert de vieilles blessures de la peau à l’âme, fruits de sa première vie d’erreurs, de ses désirs contre-nature et de la cruauté de ses amours. Il saborde le navire avant d’atteindre les prochains récifs. Il trouve l’extase dans la douleur car il sait à quel point la tendresse est dangereuse pour les tempéraments passionnés comme le sien, capables de s’embraser jusqu’aux cendres par dévouement sans même être payé en retour. Il s’inflige quantité de châtiments pour effacer la peur, l’amertume et le remord qui accompagnent ses pas. Cependant, il est difficile de soupçonner cette fragilité. Ian n’a aucun intérêt à ce que l’on découvre cette vraie nature qui pourrait lui valoir la mort sur le bûcher pour le plus grand plaisir d’une foule trop dévote. Il préfère de loin qu’on ne voit de lui que l’artiste insouciant et débauché, aussi amusant qu’aussitôt oublié dans l’assemblée des gueux.
Histoire
Gentil soldat
Gentil geôlier dans l’ombre
Écoutez celle qui par amour devint
Assassine un soir de juin…


Ça commence par la lyre. Toujours. À chaque fois qu’un air germe dans sa tête, il le fait sur ses notes célestes et argentines, évoquant les ondes qui se propagent en cercles parfaits à la surface de l’eau quand on y plonge le doigt. La musique lui vient toujours comme un éclat de grâce tombé du ciel, déposant ses caresses sur le silence. Parfois, c’est si beau qu’il pourrait en pleurer. Parfois, c’est juste douloureux. Il ne connaît rien de pire que d’avoir une idée de composition un lendemain de cuite. Vautré sur un tas de foin noyé d’urine, Ian émet péniblement un son et toutes ses forces semblent passer dans ce gargouillis. Il y a beaucoup trop de lumière. De lumière, de bruits, de remugles immondes, de relents d’alcool frelatés dans sa bouche qui paraît tapissée de vieux cuir. Tout semble avoir été conçu pour transformer sa tête en tambour de guerre. Ian gémit, désespéré. Par les loches de Melitele, quel carnage… Il ne tente même pas de se souvenir de la raison de son état lamentable, abandonné comme un cadavre sous cet appentis croulant en compagnie de toutes sortes de vermines. Elle n’a probablement pas changé depuis la fois d’avant, ni celle qui l’a précédée. Ian soupire, un bras en travers des yeux. Il y a toujours beaucoup trop de lumière. Et cette damnée musique refuse de quitter sa tête…   

Tournent tournent
Les violons du bal
Les habits de soie et de velours… 


Ça n’a pas toujours été ainsi. Non, vraiment. Ian essaie de ne pas trop s’en rappeler alors qu’il fixe le mur auquel il s’appuie, fort occupé à pisser au hasard sur les pierres vermoulues tout en se retenant de vomir (une chose à la fois). C’est peine perdue, comme souvent quand la gueule de bois le tient. Il a existé un temps en tout point différent même si un monde, une vie entière l’en séparent aujourd’hui. Un temps fait de draps de soie et de pourpoints brodés, de venaison et de fruits confits, de bals et de danse, de tournois et de chevauchées interminables sur la plaine cintrasienne, étreint par le vent et les pluies d’été. Oh, les pluies d’été… Incroyable de penser qu’il fut une époque où il n’aimait rien tant que les averses parce qu’au moins on l’y laissait tranquille. Perché sur sa selle, le visage tendu vers les lourdes formes des nuages, il laissait la pluie ruisseler dans son cou, rebondir sur sa langue, détremper ses chemises et il était seul, et libre, et heureux. Aujourd’hui, il est simplement seul. Il fait le dos rond sous les trombes d’eau grise qui abreuvent régulièrement Novigrad depuis la mer, suffisantes pour lui refiler une vilaine crève et percer des fuites dans son toit mais pas pour nettoyer la merde des rues, ça non. Comment ne pas repenser alors à Cintra ? Au ciel capricieux et aux prairies verdoyantes, au château de son père dominant Dorvoden, aux clameurs de la ville coiffée d’ardoise bleue qu’il écoutait depuis sa chambre jusqu’à tard dans la nuit ? Comment ne pas penser à ce temps révolu où il était fils du comte d’Edrar, fleuron de la noblesse étincelant de promesses glorieuses ? Comment ne pas regretter cette époque au lumineux goût d’enfance où ni le monde ni l’avenir n’offraient davantage d’épreuves que les pluies d’été balayant la campagne ? Peut-être, tout simplement, en se rappelant aussi ce que cela signifiait vraiment de vivre à Cintra en ce temps-là. D’être né comme lui dans un pays pareil. Ian en vomit sur le mur avant même d’avoir refermé convenablement ses braies…

Entrez dans la danse, Messieurs Dames
Célébrons les tristes noces… 


Il faut qu’il se sorte cette satanée musique de la tête. Il n’y a que comme ça qu’il pourra espérer trouver un peu de repos et finir de cuver l’immonde vinasse dont il s’est rempli la veille au soir. Chaloupant comme un navire à la dérive, Ian s’extraie de l’arrière-cour du Vieux Renard où il a passé la nuit et se lance à l’assaut du dédale de ruelles tortueuses en direction de sa chambre. Un taudis miteux qu’il paie à la semaine sous les combles d’une logeuse acariâtre dont les tarifs sont aussi bas que le pain est rassis. Au-dessus de lui, les toits branlants des bâtisses se tutoient parfois dangereusement. Ah ça, on n’est pas sur la place du Hiérarque, ni sur les hauteurs de la ville aux jolis jardins. Ça lui convient très bien. Avec le temps, on ne s’offusque quasiment plus de l’odeur et au moins ici, personne ne se soucie de qui il est ou de ce qu’il peut bien faire. Il n’a de compte à rendre qu’à lui-même et à son corps fatigué par tous les excès qu’il s’inflige. Ce n’était pas le cas avant, oh non. Il n’a jamais connu la paix dans la demeure de son père. La paix n’est pas une affaire d’hommes à Cintra. De son point de vue, seuls la mode et le parfum les différencient des brutes de Skellige, et encore. Il faut constamment se préparer à se battre, sans cesse prouver que l’on est prêt à faire mordre la poussière à son voisin de table, rouler des muscles et brandir bien droite son épée, à plus forte raison quand on naît avec le blason des Talanesa au-dessus du berceau, lourd comme une épée de Damoclès.

Oh, Ian n’était pas mauvais, simplement jamais assez bon. Il préférait la musique et la danse, venait distraire les femmes de sa lyre pendant leurs travaux de couture. Ses frères le méprisaient, ses sœurs aussi même si elles ne s’en rendaient pas compte et que leurs plaisanteries avaient le goût acidulé de l’innocence. Grand-mère le couvait d’un regard inquiet en songeant à l’amertume qui croissaient dans les yeux du Comte dès qu’il les posait sur son troisième fils. Mère baissait coupablement la voix quand elle l’ajoutait dans ses prières quotidiennes, implorant le Feu éternel d’aguerrir le garçon et d’attendrir l’homme car ce n’était clairement pas quelque chose que l’on pouvait demander au rude panthéon nordique. Comme de juste, le prêtre ne parvenait jamais à apaiser ses inquiétudes. Ian se moquait ouvertement de ses sermons sentencieux, le singeant pour faire rire ses sœurs, s’amusant des remontrances craintives de sa mère épouvantée par ses blasphèmes. Il ne s’en souciait pas vraiment à l’époque ou alors de manière diffuse, avec l’esprit cynique et détaché dont se drapent les adolescents qui affectent de ne pas souffrir d’être une déception. C’était avant que son corps le trahisse en quittant l’enfance et qu’il prenne conscience de sa nature profonde, avant qu’il ne réalise de façon viscérale ce qu’elle signifiait pour lui dans un pays comme Cintra. Avant qu’il ne sente pour la première fois de sa vie la peur lui limer jusqu’au fond des os en voyant l’immense silhouette de Père se découper à contre jour par la porte de l’écurie, comme un monstre de cauchemar… Ian interrompt soudain sa remontée titubante de la Rue des Quatre Couronnes, glacé par un brusque éclair de lucidité. Il se tâte de partout avec horreur, tourne sur lui-même, puis finit par revenir précipitamment sur ses pas en jurant tout ce qu’il peut. Il a oublié sa lyre à la taverne.

Les loups, les chiens
Compagnons de ma détresse
J'aurais voulu malgré les fleurs et le satin
Défigurer sa maîtresse…


Quel con. Quel bâtard. Quel abruti de fils de pute syphilitique il fait. Ian ne cesse de s’insulter à voix haute malgré sa tête à deux doigts de l’explosion, grimpe quatre à quatre l’escalier qui mène à sa chambre de son pas mal assuré. Manquant de s’assommer contre une poutre, il déboule dans la pièce minuscule, arrache les draps du lit et se laisse tomber à genoux pour fouiller la paillasse. Le temps presse s’il veut la récupérer. Sa lyre. Sa plus fidèle alliée, sa compagne bien-aimée, la seule femme de sa vie. Sa seule source de revenus, aussi. Comment peut-on se bourrer la tronche au point de laisser un trésor pareil dans un bouge répugnant comme le Vieux Renard ? Pire ! Comment a-t-il pu la perdre au gwent comme le dernier des imbéciles ? Ian s’en frapperait s’il le pouvait. Il se rouerait de coups sans pitié en se traitant de tous les noms comme l’a fait Père autrefois. C’est drôle… Il a presque l’impression d’entendre sa voix alors qu’il épluche précipitamment tout son matelas. Son timbre stridulé par la rage alors qu’il enfonçait son poing dans ses côtes, l’abattait sur son visage en le sommant de lui avouer le nom de Vinicio. Combien de temps a-t-il tenu ? Il ne sait plus mais c’était remarquable, presque effrayant pour quelqu’un de son gabarit. Il avait déjà l’habitude de la douleur à l’époque. Ses frères ne lui faisaient jamais de cadeaux pendant les entraînements et surtout la peur lui scellait les lèvres. C’était elle qui l’empêchait de parler. Père pouvait le frapper à lui en briser les os et, dieux, il ne s’était pas privé. Mais ce qu’il ferait s’il obtenait le nom du jeune homme dans les bras duquel il l’avait surpris dans les écuries du château, cela le terrorisait tellement qu’il était resté muet jusqu’à ce que les coups lui fassent perdre connaissance. Il pressentait que ça serait quelque chose d’horrible. Il a toujours eu un bon instinct pour le malheur… Avec un soupir de soulagement, Ian finit par retrouver ce qu’il cherchait dans sa paillasse. Il quitte donc sa chambre du même pas chancelant et déterminé qu’à l’aller, sa dernière chevalière bien serrée au creux de son poing.

Tournent tournent
Les robes de ces dames
Au matin je perdrai mes atours...


La gueule de bois le met toujours au supplice quand il sort de chez le prêteur sur gages mais l’urgence de la situation l’aide à ignorer suffisamment les diverses menaces physiologiques que lui lance son corps. Cinquante couronnes tout rond, pour une chevalière en argent massif avec un cabochon de saphir de la taille d’un petit pois. Ian sait qu’il aurait pu marchander pour obtenir le double mais il n’a même pas essayé. Il n’est pas censé s’y connaître en bijoux luxueux ni en pierres précieuses et, pour un gueux qui ramasse la bague perdue d’un grand seigneur entre deux pavés, une telle somme équivaut à peu près au bout du monde. Il ne veut pas plus de toute manière, juste de quoi racheter sa bêtise et sa précieuse lyre. En fait, il ressent une sombre satisfaction à avoir revendu cette chose bien en-dessous de son prix. Père se serait étranglé d’indignation en apprenant cette mauvaise affaire et plus encore le geste à son origine. Ian éprouve avec une joie perverse cette certitude, se délecte du fantasme d’affront comme il l’a fait de chaque offense infligée à cet homme depuis le jour de l’écurie, quelque soit le prix qu’il a du payer. Quel fils indigne il était en ce temps-là. La honte de la famille. Il n'en retirait que de la fierté, il se drapait dans cette sentence jetée à son visage et en arborait ouvertement les lauriers flétris. Bien sûr, ça ne durait pas. Ça ne durait jamais. Le triomphe cédait toujours la place à l’amertume, aux regrets qui le rongent comme un acide, à la haine qui lui tord les boyaux jusqu’à la nausée. Jusqu’à ce que la fumée lui brûle les yeux, que les flammes l’éblouissent et que les cris éclatent dans sa mémoire. Les cris et l’odeur affreuse de la chair calcinée qui le font s’appuyer contre un mur, le front en sueur et le cœur au bord des lèvres, le temps que l’étau se desserre. 

Le pire, c’est qu’il ne se souvient même pas du visage de Vinicio aujourd’hui. Il n’arrive même plus à se rappeler s’il était vraiment si beau que cela, assez pour mériter un tel châtiment à cause de son imprudence parce que le fils du seigneur ne concevait pas que quoi que ce soit de grave puisse lui arriver. Il avait tort bien sûr. Et même si ça n’était pas lui sur le bûcher, il brûlait malgré tout. Père le tenait comme un chien, lui enserrait la nuque dans sa poigne d’acier, le forçait à rester debout et à regarder malgré ses jambes qui ne le portaient plus. Le prêtre du Feu éternel psalmodiait ses prières et rendait grâce à cette purification du péché, cette victoire sur le mal. Sauf que le mal était en lui également, tapi au fond de ses entrailles, et qu’il sentait son âme se racornir sous cette flétrissure au son des cris inhumains de Vinicio et de la litanie insoutenable du religieux. Cette certitude s’est enracinée en lui comme un chancre après le bûcher, quand Père envoyait ses deux aînés étudier à l’académie militaire de Cintra et le gardait lui à Dorvoden pour pouvoir le surveiller, s’assurer de ses yeux qu’il ne laisse pas à nouveau libre cours à sa perversion. Combien de fois alors Ian l’a-t-il défié, regimbant comme un cheval rétif sous la bride puisque de toute façon il ne serait jamais le fils idéal ? Beaucoup trop en vérité et sans même obtenir ce qu’il voulait. Bien qu’il ait levé la main sur lui plus souvent qu’à son tour lorsqu’il le poussait à bout, jamais le comte ne l’a battu à nouveau comme il l’a fait cette fois-là. Ce n’est pas très étonnant au final. Son père et lui n’ont jamais été capables de se donner ce qu’ils attendaient l’un de l’autre. Cette conclusion lui fait toujours regretter de n’avoir pas volé davantage de babioles en quittant le domaine… 

Est-ce ma faute si j'ai le vague à l'âme ?
Mon amant est dans d'autres bras…


Quand il sort à nouveau du Vieux Renard, Ian est proprement épuisé. Ce salopard de tavernier a tellement rechigné à lui revendre sa lyre, honnêtement gagnée au cours d’une partie de gwent dépourvue de tricherie (plausible du moment qu’on oublie que son adversaire était ivre mort), qu’il l’a dépouillé de quasiment la moitié de son pécule. Désormais, il peut se toujours aller se faire foutre s’il espère le revoir dépenser son argent à son comptoir. Ce n’est pas comme si Novigrad manquait de tavernes où se soûler à la piquette bon marché. L’estomac en lambeaux, le corps perclus d’afflictions diverses, Ian reprend une nouvelle fois le chemin de chez lui, l’étui de son instrument bien calé sur son épaule. Il titube moins, comme si ce poids supplémentaire lui avait rendu un peu de stabilité. Maintenant, peut-être qu’il va pouvoir cuver en paix et surtout vomir sur les cordes de sa lyre cette maudite musique qui le tourmente depuis son réveil. Au fil de ses péripéties matinales, les paroles lui sont venues en plus de la mélodie. Elles sont navrantes. Pas pour ce qu’elles racontent, pour ça elles valent bien les divagations de n’importe quel rimailleur en vogue écumant les salons des dames bourgeoises. Non, ce qui ajoute une mesure supplémentaire à sa nausée, c’est la façon dont elles travestissent la réalité. Cette histoire-là, il s’était juré de ne jamais la raconter, de ne jamais la mettre en chanson précisément pour cette raison. Il savait qu'elle ne pourrait pas rester vraie s'il se décidait à la partager. Comme quoi, il ne faut pas plus se fier aux rêves qu’aux promesses des hommes. La plupart d’entre elles se délitent en fumée dès que l’on reprend ses esprits, que l’on se souvient que les mots n’ont en vérité pas plus de consistance que le vent qui les porte. C’est Matthias qui lui a dit cela un jour en lui caressant les cheveux avec cette douce tyrannie qui le rendait pantelant. Ian se maudit d’y repenser maintenant… 

Lui aussi lui a fait plus d’une promesse autrefois. Il en a encore de goût sur la langue alors qu’il se laisse tomber en soupirant sur son lit en bataille. Il songe un moment à la possibilité de retirer ses vêtements et de les apporter à sa logeuse, puisqu’il est également blanchi pour le prix de son loyer. Ça lui éviterait de parfumer la paille de son matelas des mêmes relents que le foin dans lequel il a passé la nuit. Il pourrait faire cela s’il n’était pas aussi exténué, brisé de ses excès d’alcools et de souvenirs. Est-ce que ça a vraiment une quelconque importance de toute façon ? Personne ne se soucie de l’odeur qui lui colle à la peau et c’est très bien comme ça. Quelque soit la rudesse de cette vie, il est soulagé de ne plus exister, de ne plus se reconnaître dans le regard de quiconque. C’est plus pratique, plus tranquille et on a beaucoup moins d’ennuis. On n’a plus grand-chose et surtout pas cette blessure lumineuse, éclatante d’extase et de douleur mêlées dont la pulsation n’accorde jamais le repos. Ian serre les mâchoires alors qu’il sent se creuser le néant familier qui lui vide la poitrine chaque fois qu’il repense aux mains, aux lèvres, au regard de Matthias, à toutes les autres façons qu’il avait de le toucher. C’est tellement ironique qu’un sourire acerbe lui écorche la bouche, étendu sur sa paillasse. Quelle bonne blague. Quelle hilarante plaisanterie que le comte d'Edrar n’ait jamais soupçonné que son suzerain était aussi sodomite que son fils, ou en tout cas avant de lui proposer sa fille aînée comme épouse.

Triste destin
Triste présage
Délaissée par cet arlequin que j'aimais
J'ai mis fin au mariage


Il va trop vite, il en a bien conscience. Sa mémoire lui joue des tours, brûle les étapes, essaie de tout faire advenir en même temps comme si elle ne savait plus comment s’y prendre tout ce qui a précédé le dernier jour. Ian ferme les yeux en appelant vainement le repos. Il sait bien que ça ne sert à rien. Le sommeil viendra, avec ses caprices habituels peut-être mais il viendra, c’est une certitude. Le repos, lui, l’a abandonné depuis bien longtemps. Depuis ce jour où Matthias Wilburg d’Ortagor a rendu visite à son vassal et a posé les yeux sur le jouvenceau indocile qu’il était alors, achevant sa croissance. Le Duc était vieux, du moins aussi vieux qu’on peut sembler, passés trente-cinq ans, aux yeux d’un gamin comme lui. Lui qui était jeune, et fou, et vierge d’amour encore. Oui, même avec la chaleur suffocante des flammes qui venait le trouver chaque nuit dans ses draps trempés de sueur, même avec les cris de Vinicio qui zébraient ses bras de coupures et de remords, il n’avait jamais aimé qui que ce soit avant de rencontrer cet homme. Faut-il d’autres mots pour exprimer l’ampleur de sa perdition ? Non, bien sûr. Tout fut dit pendant cette première étreinte, la caresse et la poigne des yeux bleu acier sur son corps et son âme. Un frisson désagréable lui refroidit l’échine, pâle réminiscence de la certitude glaciale avec laquelle il s’est senti condamné sous ce regard, privé de toute volonté comme s’il était déjà ligoté sur le bûcher. Durant tout le séjour du Duc, il s’est éveillé à ce sublime poison, s’est lancé sans espoir de retour sur la voie enflammée qui l’a conduit dans les bras, dans les draps, à genoux aux pieds de cet homme qui savait bien mieux que lui ce qui lui arrivait. Et parce qu’il a toujours eu un bon instinct pour le malheur, Ian savait déjà avant même de succomber qu’il œuvrait à sa perte, que rien bon ne pouvait naître de son amour insensé cet amant aussi féroce que sensuel. C’est bien pour cela qu’il n’a rien fait pour dévier sa course.

Matthias ne l’aimait pas. Il le sait, l’a toujours su. Déjà à l’époque, il n’était plus assez innocent pour s’aveugler sur ce point et cette réalité lui apparaît avec encore plus d’âpreté aujourd’hui, alors qu’il se redresse sur sa paillasse en désordre et se décide enfin à changer de vêtements, troquant une chemise élimée pour une autre dans le coffre de bois brut relégué au coin de la pièce. Il ne compte pas sortir à nouveau de toute façon. Seulement dormir, avaler un bol de bouillon si sa logeuse est bien lunée et rester en compagnie de ses souvenirs, de cette chanson qu’il lui faut bien achever de composer. Pourquoi lutter, après tout ? Même s'il est nécessaire, l’oubli n’est qu’un opium temporaire qui laisse sans défense sitôt qu’un détail insignifiant brise son sortilège. Autant faire face avant de s’y adonner. Autant jouer cette foutue musique, chanter ce détestable mensonge une bonne fois pour toutes. La vérité passe toujours mieux quand on la maquille. La vérité, c’est que le Duc d’Ortagor aimait les garçons et qu’il l’a pris comme page à son service pour pouvoir le baiser plus souvent. La vérité, c’est qu’il ne le baisait jamais avant de l’avoir battu et que Ian n’a jamais joui si fort qu’en étant soumis à sa cruauté. La vérité, c’est qu’il ne faisait que jouer avec lui et qu’il l’a rejeté comme il l’avait conquis sans un regard en arrière sitôt que Père lui a promis la main de sa sœur aînée.

Lentement, soigneusement, comme pour la refaire sienne, Ian laisse courir ses mains sur le bois de sa lyre. Il prend tout son temps pour l’accorder, pour savourer sa voix aérienne, son chant angélique dont la pureté se suffit à elle-même, le blesse et le console à la fois. Matthias aimait sa musique, contre toute attente. Il l’écoutait jouer pour lui, chanter pour lui durant les rares intermèdes de douceur qu’il lui accordait de temps à autre et pour lesquels Ian rampait volontiers. Parfois, il songe que c’était dans leur attente qu’il acceptait tous ses caprices, toutes ses sévices, toute la domination qu’il exerçait sur lui en un mot ou un geste mais il sait que c’est faux. Il sait bien pourquoi il le laissait faire tout cela. Même aujourd’hui, ses punitions marquent encore si profondément sa chair qu’à chaque fois que l’alcool le rend trop audacieux, qu’il arrive à amasser suffisamment d’argent pour une passe dans les bordels où on trouve aussi des hommes, il amène avec lui ce désir de souffrance. Parce qu’il cherche à éprouver à nouveau cette douleur qui condense l’univers aux seules frontières de son corps, le rend brûlant et pulsatile, saturé de sensations cuisantes et intenses qui ne sont autres que la bannière de la vie elle-même. On ne peut souffrir qu’en étant vivant et chaque coup appuyant cette certitude finit toujours par le transcender, le libérer, effacer la peur et la culpabilité qui écrasent sa conscience constamment aveuglée par les flammes. Et à mesure que sa chair s’alourdit de supplices, son âme devient sans cesse plus légère. Elle s’élève hors d’atteinte, loin au-dessus des tourments du monde pour flotter directement à portée de pluie… Matthias lui a offert cette délivrance et Ian l’a aimé plus ardemment qu’il ne lui était possible, avec bien trop de feu pour un seul homme. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’il ne souhaite rien tant que voir le monde brûler avec lui lorsqu’il s’est vu abandonné aussi facilement. Lorsqu’il a quitté Dorvoden pour ne jamais y revenir après l’annonce des fiançailles, ne laissant derrière lui qu’une lettre sur le bureau de Père…

Tournent tournent
Les aiguilles de l'horloge
Les mariés dansent encore…


Je veux vous dire que vous vous fourvoyez. Depuis le début. On se joue de vous depuis des années sans que vous n’en ayez rien vu et vous vous êtes laissé abuser. C’est ce qui arrive quand on se croit au-dessus de la mêlée, j’en sais quelque chose. C’est vous-même qui me l’avez enseigné. Vous pensiez que brûler vif le valet d’écurie et me rouer de coups suffirait à me ramener dans le droit chemin, et vous aviez tort. Vous pensiez que me garder sous surveillance et me serrer la bride assez longtemps me forcerait à me comporter comme vous l’attendiez, et vous aviez tort. La seule chose que vous avez accompli, c’est me faire comprendre l’étendue de ma dégénérescence à vos yeux. J’en prends acte, vous pouvez vous réjouir. Vous n’avez plus besoin d’essayer de surmonter votre dégoût pour me traiter comme votre sang, cela ne vous a jamais vraiment réussi de toute façon. Je sais que je vous déçois. Je sais ce que vous attendiez de moi, ce que vous vous entêtez à exiger de moi alors qu’il est évident que je ne comblerai jamais vos attentes. Je sais que vous auriez voulu un fils semblable aux premiers, un garçon fort et viril et surtout qui n’aime pas sucer des queues. Le problème, c’est que j’aime ça Père, que ça vous plaise ou non. Et si je vous le rappelle ainsi aujourd’hui, c’est parce que je ne suis pas le seul.

Votre suzerain, Matthias Wilburg d’Ortagor, aime ça aussi. Vous pouvez ne pas me croire et penser que je fabule pour vous faire une mauvaise farce, et à dire vrai je n’en ai cure. Je me fiche que vous accordiez foi ou non à mes dires, je tenais simplement à ce que vous le sachiez. C’est pour cela qu’il m’a pris à son service : parce qu’il me baise. Il me frappe aussi, c’est ce qu’il l’excite le mieux. J’aurais pu vous montrer des preuves à l’envie mais je m’en suis abstenu. Vous auriez été capable de les réfuter même en les ayant sous les yeux et comme je l’ai dit, peu m’importe que vous me croyez ou non. La seule chose que je veux, c’est que vous sachiez. Que vous doutiez. Que vous vous rappeliez ce que je vous ai dit lorsque vous le saluerez, lorsque vous donnerez la main de votre fille à cet homme. Je veux que vous viviez le reste de votre vie en vous rappelant que je vous ai prévenu et que jusqu’à votre dernier souffle vous vous demandiez ce qui serait le pire : que je vous ai menti ou pas.

Adieu, Père.
Felician.

Et c'est la mort qui brille dans mes yeux pâles
Adieu mon bel amour...


Les dernières notes résonnent sous l’appentis. Ian en retient l’écho aussi longtemps que possible puis appose doucement le plat de la main sur les dernières vibrations des cordes, avec un soupir. La rumeur de la rue et le bourdonnement insistant d’une mouche lui parviennent de nouveau alors qu’il reprend pied, au moins en partie, dans la réalité. Il faudra faire quelques arrangements mais la mélodie est parfaite en l’état. Quant aux paroles, et bien… L’avantage d’avoir laissé sa fierté sur les somptueux motifs du tapis ophiri de Matthias, c’est qu’il a l’entraînement suffisant aujourd’hui pour avaler toutes sortes de couleuvres. Si ce grotesque travestissement de son histoire peut remplir tant son assiette que son verre, la chanson rejoindra sous peu son répertoire. Il l’entonnera dans les tavernes et sur les marchés où il se produit régulièrement depuis bientôt dix ans, depuis que sa fugue l’a jeté sur la rive nord de la Iaruga comme le corps d’un noyé, qu’il s’est traîné à Novigrad avec sa lyre et un baluchon de vêtements pour seuls bagages. La richesse de sa voix de ténor, la sensibilité de son jeu et de ses compositions auront du succès, comme c’est souvent le cas. Avec de la chance, il gagnera de quoi payer son loyer une semaine supplémentaire, s’offrir un repas chaud et un cruchon de vin, voire même trois ou quatre en ce qui concerne ces derniers. Et dans quelques jours, il se réveillera certainement dans une autre arrière-cour avec la même bile de regrets pour lui retourner l’estomac, les mêmes fantômes greffés à son âme, la même soif d’oubli chevillée au corps. Ian s’y abandonne enfin en se rallongeant sur son lit, vidé et évidé. Déjà le sommeil appose ses doigts sur ses paupières et il l’accueille comme une bénédiction. Il a pris l’habitude de ce cycle éternellement répété. C’est cela sa vie désormais. Il faut oublier pour rester vivant, oublier pour ne pas mourir, oublier pour rester rester fidèle. Et pour que revienne sans fin le chant cristallin de la lyre…

Gentil soldat
Gentil geôlier dans l'ombre
Écoutez celle qui par amour devint
Assassine un soir de juin
Commentaire
▬ Crédit : Peter Steele, par Jodie Muir
▬ Commentaires : Les paroles égrenées au fil de l'histoire sont celles des Tristes Noces de Cécile Corbel. Je n'en suis pas l'auteur et n'en possèdent pas les droits.
▬ Désirez-vous un parrain ? Non merci mais c’est bien aimable Meow
▬ Comment avez-vous connu le forum ? Long, tortueux et je me suis perdu en cours de route
Généré avec le formulaire
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Ian Cigale
Ian Cigale
Ian Cigale
Insignifiant
Ian Cigale
Mer 3 Juin - 14:35
Salutations Lily... oups ! Laughing
Salutations, donc, Ian et bienvenue ici bas !

Je ne vais pas m'étendre, je te connais suffisamment pour connaître la teneur de ta fiche avant d'avoir besoin de la lire et la lecture de cette dernière ne fait que confirmer ce sentiment : c'est bien écrit, c'est respectueux de notre univers et tu te permets de t'approprier cela. Tous les ingrédients sont réunis pour une validation propre et sans bavure. Tous ? Ou presque ! whistle

Déjà, je veux une majuscule à "Feu" quand tu invoques la religion du Feu éternel. Sinon c'est blasphème, au bûcher !

Ensuite, je n'ai pas compris cette phrase : "Le Duc était vieux, du moins aussi vieux qu’on l’est passés trente-cinq ans aux yeux d’un gamin comme lui. "
Est-ce le bon auxiliaire qui est employé ? Manque t'il une ponctuation ?
Je dis que je ne l'ai pas comprise mais je pense voir ce que tu souhaitais dire là. Je m’interroge principalement sur la formulation qui m'est, je l'avoue, étrangère.
J'aurais peut-être eu tendance à écrire "[...] du moins aussi vieux que l'on est, passé trente-cinq ans, aux yeux [...]" mais j'attends ton retour là dessus.

Du coup, j'aurais bien aimé te valider mais, en plus de ces quelques remarques, j'admets qu'il nous manque notre formulaire de présentation et, ainsi que pour Abigail, mon tempérament parfois procédurier m'empêche d'aller plus en avant dans ta validation. En attendant cette dernière, il y a toujours quelques coquilles, quelques mots manquants ou en trop, que tu sauras, je n'en doute pas, relever avec une petite relecture des familles. Embarassed
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Borch Trois-Choucas
Borch Trois-Choucas
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Borch Trois-Choucas
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Maître du Jeu
Borch Trois-Choucas
Mer 3 Juin - 16:32
Salutation, vieux renard de la taverne si bien nommée ! Merci pour ta lecture, tes remarques et tes compliments, j'en ferai bon usage I love you

J'ai corrigé mon blasphème orthographique, ainsi que la phrase qui te posait question. La formulation me semblait correcte et tu en avais saisi le sens mais si elle met le doute, j'aime mieux la modifier.

Et puisque c'est ainsi, j'attendrai avec impatience l'arrivée du laissez-passer A38, plus connu sous le nom de formulaire de validation, avant d'aller visiter les vastes contrées de ce beau forum ! Merci encore et au plaisir de s'y croiser cheers
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Ian Cigale
Ian Cigale
Ian Cigale
Insignifiant
Ian Cigale
Ven 5 Juin - 11:15
Hélas, les journées sont courtes, et la liste des traitements hygiéniques et cosmétiques dont monsieur aurait besoin est trop longue.

Tu es validé(e) !
 
   De la part de tout le staff, je te souhaite la bienvenue, toutes mes félicitations !
Te voici donc, Insignifiant nordien, prêt à parcourir les terres de La Prophétie d'Ithlinne.
Dans un premier temps, je te conseille d'aller recenser ton avatar dans le bottin des avatars
Cela fait, tu pourras compléter ton profil et te créer ton Carnet de bord (si tu as des questions à ce sujet, n'hésite pas à nous contacter).
Une fois toutes ces formalités en règle, il ne te restera plus qu'à poster une Recherche d'aventure ou de répondre à l'une de celles déjà préexistantes afin de commencer ton aventure roleplay !
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Borch Trois-Choucas
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