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Ven 1 Mai - 15:44

Les Peuples et Races du Continent


Les Humains


« Vous vous attendiez à ce que je montre de la compassion pour mes semblables ? C’est chose impossible car l’humanité n’a rien de touchant. Voilà une leçon que les autres races ont apprise à leurs dépends. »
— Philipp Tillmard

L’espèce humaine est la race qui domine aujourd’hui le monde connu. Elle n’en est pourtant pas originaire car, lorsque les premiers colons humains arrivèrent de par delà les mers, le continent était déjà peuplé depuis des siècles immémoriaux par les races anciennes. Dans leurs légendes, ces dernières associent l’arrivée des hommes à la conjonction des sphères, survenue à la fin du IIIe siècle avant notre ère, accusant ainsi les humains de venir d’un autre monde qu’ils auraient eux-même détruit de part leur nature instable et chaotique avant de venir saborder cette terre qui paraissait nouvelle à leurs yeux.

Du fait de leur courte existence d’une soixantaine d’années en moyenne, les humains ont développé une appétence sexuelle qui les amène à se reproduire beaucoup plus rapidement que les autres races, ce qui leur a permis de submerger celles-ci par leur force numérique là où, individuellement, un homme moyen ne peut rivaliser avec la force brute d’un nain, l’intelligence d’un gnome ou l’agilité d’un elfe. Cependant, l’homme se distingue par sa grande capacité d’adaptation lui permettant de vivre et d’évoluer dans n’importe quel milieu, allant des déserts arides de Korath jusqu’aux montagnes glacées de Narok, ainsi que par à sa résilience qui lui permet d’affronter chacun des dangers de ce monde et de se relever toujours grandi par l’adversité. De fait, la race humaine est une espèce pugnace qui, après avoir survécu à la destruction de son monde natal, survivra encore des éons après l’anéantissement de celui-ci.

Individualistes, les hommes les plus ambitieux éprouvent sans cesse le besoin de se distinguer de leurs semblables jusqu’à faire preuve de mépris et de jalousie à leur égard. Ainsi, les sociétés humaines se sont développées et organisées en castes pour permettre aux plus forts et aux plus influents d’entre tous de s’élever au dessus de leurs congénères. D’une culture à l’autre, l’on retrouve constamment un schéma sociétal commun composé d’une aristocratie, vaniteuse et autoritaire, d’une bourgeoisie, opportuniste et cupide, et d’une roture exploitée par les précédents et souvent laissée pour compte. Ceux qui refusent de se soumettre à cet ordre sont appelés brigands ou hors la loi.
Les hommes sont aussi la seule race connue à pratiquer l’esclavage que l’on retrouve aussi bien sur les îles Skellige que dans de nombreuses provinces du Nilfgaard.

Perçus par les autres races comme des êtres belliqueux, envieux et possessifs, la soif de pouvoir des hommes les a effectivement conduit à entreprendre de nombreuses guerres contre les différentes races anciennes qui peuplaient le continent avant de se battre entre eux. De fait, les nombreux conflits qui ont secoué le Continent au cours de ces cinq derniers siècles sont presque exclusivement le fait des royaumes humains qui cherchent sans cesse à conquérir et annexer de nouveaux territoires pour assouvir leur soif inextinguible de domination.
Menteurs et fourbes, les humains peuvent faire montre d’un pouvoir de persuasion capable de manipuler leurs semblables et s'enrôler mutuellement dans des ordres disparates aux causes communes mais aux intérêts divergents. C’est parce que les humains ont besoin de donner un sens à leur existence et à leur destinée qu’ils s’engagent sans concession dans des entreprises religieuses ou militaires censées leur ouvrir les voies de la transcendance. Or, les humains étant aussi faibles de constitution que d’esprit, l’on retrouve le plus souvent le corps de ces individus plein de promesses et d’espoirs au fond des caniveaux ou des fossés bordant les routes.
Sinon, ils s’adonnent à la philosophie ou à la magie desquels ils prétendent tirer une forme d’art propre à leur espèce qui devrait leur permettre de mieux comprendre le monde qui les entoure.
Car tous les hommes sont différents. Si l’on peut retrouver des caractères pluriels chez les autres races, c’est bien chez les humains que ceux-ci sont les plus polarisés. Ils peuvent être courageux ou couards, ils peuvent être pieux ou impies, protecteurs ou destructeurs. L’être humain peut se révéler philanthrope ou misanthrope, tantôt loyal, tantôt lâche. Justicier ou criminel, élégant ou grossier. Il peut être toutes ces choses à la fois et tant d’autres encore car il continuera à s’adapter à son environnement et à accorder sa moral et ses valeurs au temps présent.


Les races anciennes et non-humaines


Les « races anciennes » est un terme collectif utilisé par les humains pour désigner les peuples qui étaient présents sur le continent avant leur arrivée. Ces races sont les Elfes, les Nains et les Gnomes.
Les Hobberas (ou Halfelins) et les Dryades sont parfois considérés à tort comme étant des races anciennes alors qu’aucune source ne permette de certifier que leur présence soit antérieure à la conjonction des sphères. À l’instar des trois races anciennes précédemment citées, Dryades et Hobberas sont eux aussi qualifiés comme « non-humains » par la race dominante, au même titre que les Bobolaks et les Vrans, à ne pas non plus confondre avec les monstres intelligents et autres créatures mythiques comme les célicoles, les lutins ou les sylvains.


Les Elfes


À notre époque, "elfe" est hélas trop souvent synonyme de miséreux, brigand et paria. "Elfette" équivaut, dans certains cercles, à prostituée ou femme aux mœurs dissolues. L'adjectif "elfique", quant à lui, désigne les objets cassés, inutilement compliqués ou inutiles.

— Anonyme, Les Aen Seidhe et les Aen Elle



Tous les elfes qui sont nés sur le continent se disent Aen Seidhe. Leur peuple y serait arrivé à bord de navires d’ivoire et y aurait bâti une vaste civilisation bien avant l’arrivée des premiers hommes. Il existe cependant d’autres elfes, appelés Aen Elle, qui viendraient d’un autre monde que le nôtre et dont la présence sur le continent n’est que le fait de rumeurs. Ces deux peuples formaient autrefois un seul et même peuple, les Aen Undod, qui furent séparés par un cataclysme dont nul ne connaît la nature.
Parmi ces deux peuples, l’on distingue aussi les Aen Saevherne, ou érudit dans leur langue. Ils sont pour tous les intellectuels et pour leurs cousins proches une énigme dont le mystère semble impénétrable. Ils sont les détenteurs d’un savoir infini et d’une maîtrise de la magie qui ferait pâlir les plus grands magiciens humains. Sur le continent, désormais rattachés au royaume d’Aen Cairne, ils vivent reclus, formant au sein des Monts Bleus de petits communautés imperméables.

Les elfes sont reconnaissables par leur grande beauté, leur haute taille, leurs oreilles pointues, ainsi que par leurs dents toutes semblables à de petites canines. Ils sont aussi réputés pour leur vie exceptionnellement longue - qui donne à la plupart de ses ressortissant une apparente jeunesse - pouvant aller de plusieurs siècles jusqu’à un millénaire pour les plus chanceux d’entre eux, mais seuls les jeunes sont fertiles et peuvent avoir une descendance ; les femmes elfes ne peuvent généralement enfanter qu’entre leur trentième et leur soixantième printemps.

Les elfes sont des êtres sensibles et intelligents. Leurs talents magiques, artistiques et martiaux surpassent en tout point ceux des autres races. C’est de cette supériorité que les elfes tirent une grande partie de leur orgueil et de leur suffisance.

Les elfes ont cependant perdu la guerre de l’évolution face aux hommes du fait de leur cycle reproducteur plus court que celui de ces derniers. En cause notamment la période de fertilité des elfes qui se trouvent ménopausées, toutes proportions gardées, à un âge relativement jeune, ainsi qu’à leur culture, voyant dans la reproduction un acte fort, tirant bien souvent sur l’eugénisme. Ils sont néanmoins capables d’enfanter avec d’autres races, comme les humains ou les dryades, mais le fruit de leur conception, appelé demi-elfe, est autant méprisé par les humains que par les elfes plus conservateurs.

La civilisation elfique dominait jadis le continent. Il subsiste encore de nombreuses traces de leur empire d’antan au sein des royaumes du Nord et du Nilfgaard. Nombre de cités humaines ont été bâties par dessus les ruines d’antiques cités elfiques, c’est pourquoi l’on retrouve aujourd’hui les vestiges de ces anciennes constructions au coeur des fondations des récentes cités, notamment dans les réseaux d’égouts des grandes villes humaines.
La culture elfique a aussi grandement influencé celle des hommes ; nombre de leurs inventions et de leurs découvertes sont aujourd’hui couramment utilisées par les autres races. De plus, la langue elfique est l’une des langues les plus parlées dans le monde, même parmi les autres races, de par sa prédominance dans les milieux artistiques, scientifiques et diplomatiques. La langue nilfgaardienne est d’ailleurs considérée par de nombreux linguistes d’Oxenfurt comme un dialecte issu de la langue elfique.

Les hommes étant devenus la race dominante sur le continent, la plupart des elfes ont été contraints de vivre en marge de cette nouvelle société, abandonnant au fil des âges leur mémoire et leur héritage du passé. Victimes de la ségrégation, du racisme et des soifs de conquêtes inextinguibles des hommes, les elfes se sont adaptés à ce nouveau climat de haine, vivant misérablement dans des ghettos aux abords des grandes cités humaines ou s’engageant dans la Scoia’tael, un groupe de guérilla aussi bien rural qu’urbain luttant contre la suprématie des hommes qu’ils appellent dh’oines en leur langue.

À la fin de la Deuxième Guerre contre le Nilfgaard, les royaumes humains ont reconnu l’existence politique de Dol’Blathanna, « le Royaume des elfes libres », alors sous la protection de l’Empire du Sud. Deux siècles plus tard, à la suite de la Guerre des Fleurs, cette enclave obtient son indépendance et se voit renommée Aen Cairne, à la mémoire du légendaire empire des elfes disparu il y a bien longtemps face à l’hégémonie destructrice de la race humaine. Sa souveraine, la magicienne Francesca Findabair, aussi appelée Enid an Gleanna, souhaite plus que tout rendre à son peuple sa grandeur de jadis, allant jusqu’à provoquer des guerres ouvertes avec ses voisins pour étendre et confirmer son pouvoir.


Les Nains


Les nains sont l’une des races anciennes qui dominaient jadis le continent à l’instar des elfes. Plus petits que les hommes mais plus grands que les gnomes, les représentants de cette race mesurent en moyenne entre 1,20 mètre et 1,35 mètre, et pèsent à peu près autant que les hommes. Les nains n’atteignent l’âge adulte qu’une fois que leur barbe ait atteint leur nombril, c’est-à-dire aux alentours de 55 ans. Ils vivent généralement deux à trois fois plus longtemps que les humains bien que leur espérance puisse aller jusqu’à 500, voire 600 ans. En effet, « un bon nain se tue à la tâche » comme il est coutume de l’entendre dire chez ce peuple où  rares sont ceux qui meurent de vieillesse, la plupart étant souvent victime de l’acier ou, le cas contraire, des lubies provoquées par leur alcoolisme notoire. De fait, les nains détestant l’ennui, ces derniers ont une fâcheuse tendance à tenter de folles aventures arrivés à un certain âge.
Il est à noter qu’il est presque impossible pour un humain de distinguer de prime abord un nain d‘une naine du fait que tous portent la barbe. Celle-ci fait d’ailleurs figure d’identité pour les nains dans la manière dont elle est longue et entretenue. Ainsi, un nain riche et vénérable aura une belle et longue barbe tressée alors qu’un jeune nain des grands chemins, mercenaire ou roublard, aura une barbe plus courte et bien souvent hirsute. On distingue aussi les nains résidant dans les cités humaines des Royaumes du Nord qui se taillent la barbe en signe d'acculturation. Les nains qui ont la barbe en nattes, quant à eux, sont ceux qui se battent aux côtés des scoia’taels.

Si les femmes naines portent aussi bien la barbe que les hommes, il n’y a qu’à Mahakam qu’on peut les voir porter des tenues que l’on jugerait féminines. Cependant, celle-ci sont excessivement protégées par leurs aînés, les forçant pour beaucoup à une vie de réclusion loin des aléas du monde.

Les nains sont aussi connus pour être particulièrement forts et endurants, ce qui justifie leurs prédispositions aux tâches minières et militaires. La théorie de Kirill Pleshkov, vérifiée à plusieurs reprises à travers l’expérience de Moradir, nous a prouvé qu’un nain, même chargé d’un poids sous lequel plus d’un homme, voire même plus d’un cheval, aurait rapidement cédé, peut parcourir à pied trente miles par jour, soit quasiment autant qu’un homme à cheval.

En habiles artisans, négociants ou mercenaires, ils se sont beaucoup mieux adaptés à la société des hommes que les elfes et y sont aujourd’hui bien plus tolérées que les autres races non-humaines. C’est ainsi que les plus grandes banques du Nord appartiennent à de puissantes familles naines, comme les Vivaldis, les Giancardis ou les Cianfanellis.
Cependant, et même si un nain a de plus fortes chances de mener une vie décente, voire même bourgeoise, au sein d’une ville humaine, ils restent des cibles de choix aux excès racistes de leurs hôtes. Si les plus anciens semblent se satisfaire de ce statut précaire, nombre de jeunes nains ont préféré rejoindre les rangs de la scoia’tael, désireux de rendre à leur peuple la liberté des temps jadis et de goûter à l’aventure.

Si les pragmatiques nain ne considèrent qu’avec distance la religion, ils n’en demeurent pas moin un peuple curieux. De leurs propres mots, il se considèrent comme ayant été créé par une entité unique et supérieure qu’ils désignent comme « Le Créateur ». S’ils n’en savent pas plus à son sujet autre que des élucubrations avinées, de nombreux érudits travaillent jour et nuit à percer ce mystère et à découvrir l’origine des leurs.

La dernière nation naine, Mahakam, est une enclave montagnarde entourée de riches gisements de métaux et de minéraux. Elle est essentiellement composée de nains, de gnomes et de Bobolaks qui y cohabitent pacifiquement sous l’autorité de l’Ancien. L’Ancien est un nain vénérable nommé par le grand-conseil de Mahakam, lui-même composé des chefs des grands clans nains de Mahakam.


Les Gnomes


Les Gnomes constituent la race la plus ancienne de cette partie du continent. Ils se distinguent par leurs oreilles pointues, leur nez crochu et hypertrophié, ainsi que leur petite taille variant entre 90 centimètres et 1 mètre. Ils disposent d’un très bon odorat, ainsi que d’un don inné pour l'ingénierie, l’alchimie, la forge et l’artisanat. Leur durée de vie peut aller de 90 à 200 ans en fonction de leur détermination à accomplir ou concevoir quelque chose de révolutionnaire. Ainsi, les inventeurs les plus chevronnés peuvent poursuivre leur travail pendant de nombreuses décennies là où les petits débrouillards qui se satisferaient de peu trouvent le repos au crépuscule de leur premier siècle d’existence.

Les Gnomes sont reconnus comme étant les meilleurs forgerons en matière d’épée. En atteste le Gwyhyr, célèbre arme de facture gnome dont la production a été arrêtée depuis plusieurs siècles.
Aussi, leurs talents d’orfèvres et d’ingénieurs ne sont plus à prouver, tandis que leurs prédispositions à l’alchimie sont à mettre en lien direct avec leur culture et leur sensibilité religieuse. En effet, les gnome ont souvent invoqué une pratique religieuse leur évitant la conscription, religion qui trouverait ses fondations dans les principes alchimiques, notamment autour des Dix Éléments et de l’Arbre de Vie.
Ils en ont tiré l’invention de la poudre à canon dont le principe fut dérobé par les érudits d’Oxenfurt pour concevoir les premières arquebuses humaines au début du XVe siècle.

A l’instar des nains de Mahakam et de leur système clanique, les gnomes vivent en communautés qui rassemblent généralement les pratiquants d’un même corps de métier autours d’un maître en la discipline. Il est tout naturel chez les gnomes qu’un fils apprenne la profession de son père pour pouvoir ainsi perpétuer son art tout en préservant ses secrets au fil des âges.

Les gnomes sont pour la plupart beaucoup trop orgueilleux pour accepter de vivre dans les ghettos en marge des grandes villes humaines et préfèrent, quant à eux, vivre au sein des villes et des mines naines. C’est pour cela qu’ils sont majoritairement présents à Mahakam où ils peuvent exercer leur génie en toute liberté. Les quelques gnomes qui vécurent aux côtés des humains se trouvèrent fort désabusés par le racisme, les pogroms et les taxes à leur encontre qu’ils décidèrent très vite, pour la plupart, de partir rejoindre l’enclave mahakesque ou grossir les rangs de la scoia’tael. Néanmoins, ceux qui sont restés auprès des hommes exercent pour la plupart des métiers d’huissier, de collecteur d'impôt ou dans le domaine impopulaire de la finance. En outre, ils sont souvent employés dans les secrétariats des banques naines.

Bien que la plupart des Gnomes ne s'intéressent pas à la politique qui régit le monde extérieur à Mahakam, ils se rassemblent et défendent leur cause au travers d’un rassemblement populaire appelé « le parti ». Au sein de ce groupuscule où sont réglées les affaires de justice internes à leur race, les gnomes élisent leurs représentants parmi lesquels se trouve leur porte-parole : « le premier secrétaire ».


Les Bobolaks


Les Bobolaks, appelés aussi « marmotins » ou « croque-mitaines », sont une race non-humaine en voie d’extinction dont les derniers survivants se trouvent principalement dans les montagnes de Mahakam et dans quelques réserves zoologiques humaines. Ils ont une taille similaire à celle des nains - en moyenne entre 1,20 mètre et 1,35 mètre - des petits yeux brillants, une peau complètement recouverte de fourrure allant du brun au noir et possèdent en guise de dents de petits crocs pointus. Leur durée de vie est cependant inconnue bien que les spécimens observés en captivité ne survivent guère plus d’une cinquantaine d’années. L’on estime qu’ils peuvent vivre entre 200 et 250 en liberté mais les études sur le sujet restent floues et peu étayées.

Leur histoire, comme de larges pans de leur culture ou de leurs croyances sont encore aujourd’hui drapées de mystères. L’on sait que, avant l’arrivée des hommes, ils vivaient notamment à Nazaïr, Metinna ou dans les contreforts de Mag Turga. Et s’ils se confrontèrent bien vite aux elfes, c’est quand les hommes débarquèrent sur le continent que les Bobolaks furent massacrés et laissés au bord de l’extinction. Se refusant à l’extraction des ressources de la terre, les Bobolaks vénèrent les montagnes et les massifs comme des divinités. Ils durent cependant mettre de côté leurs préceptes lorsqu’ils trouvèrent refuge auprès des nains et de leurs alliés gnomes dans les hauteurs de Mahakam.

Les Bobolaks sont réputés pour leur grande agilité comparable à celle des singes. Ils font de bons chasseurs mais se sont aussi faits connaître pour leurs activités dans le mercenariat ou dans le brigandage. Ils ne sont pas non plus démunis de talents artistiques puisqu’ils excellent dans le domaine de la sculpture sur bois et de l’ébénisterie.


Les Hobberas


Les Hobberas, ou Halfelins, sont souvent confondus à tort avec les gnomes à cause de leur petite taille. Ils font entre 60 centimètres et 1,20 mètre et sont notamment reconnaissables par leurs larges et grands pieds poilus qu’ils préfèrent garder à l’air libre. Leur durée de vie varie entre 80 et 100 ans. Cela n’en fait pourtant pas des proies faciles : exceptionnellement agiles et rapides, ils font montre de prédispositions naturelles pour le lancer ce qui fait de la fronde leur arme de prédilection. Aussi, il serait fâcheux d’oublier l’immunité à la magie qu’a développée ce peuple, rendant l’usage du maquillage très occasionnel chez les Halfelins.

Grands amateurs de chair et de boisson, les Halfelins sont des agriculteurs, des éleveurs et des brasseurs hors-pairs et sont naturellement doués pour la cuisine et les arts de la table. Ce sont aussi des individus ayant un sens prononcé pour la famille qu’ils respectent souvent bien plus que leurs propres récoltes. Tout bon Halfelin qui se respecte est en mesure de réciter de mémoire son arbre généalogique sans en omettre la moindre branche cousine.

Les Halfelins aspirent à une vie paisible et retirée. Ils vivent le plus souvent dans les plaines rurales en périphérie des grands centres urbains des royaumes du Nord. Ils évoluent souvent en autarcie des communautés humaines alors qu’ils vivent et survivent essentiellement grâce à leurs activités commerçantes. Comme toutes les autres races non-humaines, ils subissent le racisme mais leur caractère casanier les rend particulièrement insensibles aux idéaux de la scoia’tael et tout ce qui touche à la guerre ou l’aventure.

Ils ne possèdent aucune unité politique bien qu’ils soient protégés par les lois de certains royaumes du Nord où les monarques voient d’un bon oeil la cohabitation pacifique avec cette race.


Les Dryades


Les Dryades, aussi appelées « les nymphes de la forêts », « les étranges épouses » ou encore désignées « les mamounes » par les humains des couches populaires, forment une race exclusivement féminine et mystérieuse qui se rassemble autours de la forêt de Brokilon. Nul ne sait vraiment d’où elles viennent, d’aucun prétendent qu’elles auraient toujours été là et qu’elles occupaient jadis toutes les forêts du Continent tandis que d’autres affirment avec véhémence qu’elles seraient le fruit d’expériences elfiques menées sur les colons humains.
Plus petites qu’une femme humaine, les dryades sont reconnaissables à leur couleur de peau qui va du vert clair au vert foncé, leurs cheveux dont les pigmentations varient du châtain au vert olive ou au roux. Leurs yeux en amande, quant à eux, brillent d’un étrange éclat, tantôt chaleureux en été, tantôt glacial en hiver. En effet, le physique des dryades a cette particularité d’évoluer et de changer au fil des saisons à l’image de l’arbre qui les a vues naître. Leur physique typique, s’il n’est pas le fait de leur naissance, peut aussi être la conséquence de la consommation de mutagènes contenus dans l’eau de Brokilon.

Parmis les femmes de ce peuple arboricole, l’on distingue trois sous-espèces : les « hamadryades », les dryades et celles que l’on désigne comme « adoptées ».
Les hamadryades vivent aussi longtemps que l’arbre auquel elles sont affiliées, et disposent de liens empathiques, parfois comparables à une certaines forme de magie, avec la forêt. Il est de fait impossible pour une hamadryade de voyager ou d’abandonner son habitat naturel, celle-ci étant liée ad vitam à l’arbre qui l’a vue naître.
Les filles de celles-ci ainsi que leur descendance, appelées dryades, vivent entre 300 et 400 ans, et les dryades « naturalisées » de Brokilon peuvent espérer vivre jusqu’à 100 ans et sont aux yeux des profanes, indissociables de l’une à l’autre. Celles-ci disposent pareillement d’une certaine connexion avec la flore quoiqu’étant d’un degré bien inférieur à celui des hamadryades.
Ainsi, toutes sont vêtues et coiffées d’écorces, de fleurs ou de lianes qui viennent sublimer une beauté sauvage et fantasmée par les bardes de tout le continent.

Ce peuple, composé uniquement de femmes, se doit de chercher les mâles nécessaires à leur reproduction parmi les hommes d’autres races, principalement chez les elfes et chez les humains voisins, dont elles capturent ceux qu’elles jugent comme étant les meilleurs partis. Dès lors, la sexualité des dryades semble être dictée par le besoin et non le désir, bien qu’elles puissent aussi laisser leur curiosité prendre le pas sur leur coutume. Comme les jeunes filles qu’elles kidnappent et éduquent, les rejetonnes de dryades sont pleinement considérées comme formées lorsqu’elles atteignent une dizaine d’années.
En tant qu’amazones, les dryades sont particulièrement réputées et surtout redoutées pour leur talent au tir à l’arc qui surpasse les aptitudes pourtant développées de la race des elfes.  L’on raconte qu’elles seraient capables de tuer un homme à deux-cent pieds sans que celui-ci n’ait eu le temps d’entendre une corde vibrer. Elles sont aussi d’excellentes guérisseuses, capables de venir à bout des pires blessures et infections à l’aide de remèdes et de rituels dont elles seules possèdent le secret.

Farouches, parfois espiègles ou susceptibles, les impénétrables dryades obligent naturellement leurs interlocuteurs à choisir leurs mots avec grand soin car, avec elle, la frontière entre plaisanterie et gravité est ténue et imperceptible pour bien des cultures. Cependant, il est reconnu que la musique adoucit les moeurs, cela est particulièrement vérifiable avec les dryades qui tendent à s’exprimer d’une voix aussi rythmée que mélodieuse.

Protectrices de la nature, les dryades ont le feu en horreur et il serait bien mal avisé d’allumer un foyer en leur présence, cette infraction étant invariablement sanctionnée d’une flèche mortelle.

Enfin, et si Brokilon est la forêt recensant la plus forte concentration de dryades, il est possible d’en rencontrer dans bien d’autres forêts du Continent, du nord au sud.


Les Vrans


Les Vrans, aussi appelés « hommes-lézards », ou « hommes-reptiles » sont un peuple de bêtes reptiliennes considéré comme éteint. Cependant, il a été récemment fait état de certains de ses représentants auprès des nains de Mahakam ; les derniers survivants de cette espèce auraient trouvé refuge auprès de l’Ancien qui les garde sous son aile et les préserve comme l’une des plus rares reliques d’un passé oublié.

De haute stature et couverts d’écailles, les Vrans disposent de pupilles à la teinte rubis caractéristique qui leur donnerait le don de nyctalopie. Leur musculature imposante, leur queue préhensile, leurs griffes et leurs crocs acérés, capables de délivrer une toxine débilitante, sont autant de caractères bestiaux contrastant avec leur anthropomorphie apparente et la profondeur de leur culture ancestrale.
Aussi, contrairement aux races mammaliennes, les Vrans ont le sang-froid, aussi bien physiologiquement que mentalement parlant. En effet, il est mal vu parmi ses ressortissants de montrer ses sentiments, et ce que les hommes prennent pour de la cruauté s’apparente en réalité à un manque évident de compassion et d’empathie, sans pour autant que cela fasse montre d’une quelconque méchanceté.
Si les Vrans ne vouent de culte à aucune divinité à proprement parler, il tiennent en haute estime le soleil qui pare nombre de leurs bijoux et motifs. En effet, ils estiment qu’il serait futile d’accorder d’importance à autre chose qu’à la vie présente - qui, pour les Vrans, s’étend sur un siècle - et considèrent par extension que toute vie est sacrée. Ôter la vie est ainsi un acte particulièrement répugnant pour un Vran qui ne le fera généralement qu’en ultime recours.

Plusieurs études ont tenté de comprendre le cycle de vie des Vrans. Car s’il est communément admis que ceux-ci pondent des oeufs, qui peuvent faire une quinzaine de centimètres, et qui incubent durant une centaine de jours, peu s’accordent sur leur longévité ou l’âge de leur maturité physique. Si la croissance des petits semble exponentielle, ceux-ci atteignant leur taille adulte après une dizaine d’années, ces derniers ne seraient considérés comme tel qu’après une cinquantaine d’années d’existence. Enfin, les plus vieux spécimens de Vrans pourraient atteindre entre 250 et 350 ans.

Les vestiges de leur antique civilisation, dont les frontières d’alors nous sont totalement inconnues, peuvent notamment être admirés dans l’enceinte de Loc Muinne. De nombreux monument ainsi qu’une grande partie des murs et des tours de la cité sont toujours debout. Cette architecture se distingue par la hauteur de ses constructions, souvent de base carrée s’élevant progressivement dans une forme cylindrique. Mais les principaux lieux de vie, s’ils disposaient généralement d’une telle partie en surface, étaient en grande partie souterrains. De nombreuses caves et alcôves, décorées de motifs métalliques, verts ou ambrés, rappelant des écailles, sont encore habitables et habitées de nos jours et servaient à ce peuple antique à stocker ses trésors.
En effet, les Vrans sont à l’instar des dragons des collectionneurs ayant un intérêt pour tout ce qui brille et qu’ils amassent bien à l’abri dans leurs forts souterrains.
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