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On ne mélange pas les torchons avec les serviettes. [Vestibor] [abandonné]

 :: Duché de La Valette
Sam 5 Sep - 11:07
Il était temps. Temps de reprendre la route et le service. Mais où ? Se disait Côme. Les guerres privées cela va un temps mais ça rapporte peu, à force on se fait connaître et au bout d’un moment de vaquer de camp en camp on peut même finir par être traité d’espion ou pire de transfuge, quoique dans l’un comme dans l’autre ce n’était pas bien glorieux.

Par le biais de « Barrique », Côme avait eu vent que Le Kaedwen se préparait à la guerre. Contre qui, pourquoi, dans quel but, ça n’avait guère d’importance pour eux, l’important était de se faire embaucher dans l’Ost et se nourrir sur le pays qu’ils allaient fouler. L’imposant compagnon d’arme avait la certitude que Kaedwen allait fondre sur ce qu’il restait de L’Aedirn. C’était cousu de fil blanc, disait-il fièrement avant d’argumenter le fait qu’il était présent dans l’Ost du Roitelet lors de sa peignée lors de « la guerre de deux ans ».

- « J’te jure Côme. L’Aedirn c’est LA proie facile par excellence pour quiconque voudrait s’étendre. » Il boit une longue rasade de sa boisson avant d’étouffer un rot et reprendre. «Moi je vois le truc venir. On se fait payer par Le Kaedwen. On met à sac les campagnes de L’Aedirn. Pillage en règle, guerre facile, et ensuite on rentre sur Novigrad en redescendant tout L’Pontar en se faisant employé comme garde de barge marchande. Simple, facile, évident. »

Tellement évident que les deux comparses, Côme et Lennart, se regardaient en chien de faïence pesant ensemble, silencieusement, le pour et le contre d’une telle embarquée. Certes, la situation actuelle était bien calme en Témérie et les bourses ne tardaient pas à se faire vide. La perspective d’une guerre entre deux royaumes était donc une opportunité alléchante d’être rémunéré, nourris, et peut être même équipé, pendant un petit bout de temps. Néanmoins, sans les laisser contre argumenter Barrique reprenait :

- « Puis pour arriver jusqu’en Kaedwen on a qu'à aller à La Valette et se faire engager comme garde pour un marchand et on remonte au maximum possible. »
- « Tu prépares ton plan depuis combien de temps Barrique ? » Questionnait enfin Côme.
- « Bah pas si longtemps, dès l’instant où c’est venu à mes oreilles tout à l’heure en allant aux fosses d’aisance quand j’ai surpris la discussion de deux marchands d’étoffes. »
- « Pour moi c’est d’accord. » Dit Lennart, armé de son lourd accent campagnard faisant rouler les « r » comme roulent les pierres.
- « J’en suis aussi. » Dit Côme après avoir terminé sa bière. « La Valette n’est pas loin, en caracolant bien sur les routes on devrait y être en moins d’une journée… Deux si l’on doit s’arrêter à chaque sanctuaire qui pousse aux bords des routes. » Lorgnant un bref instant sur son camarade Lennart

A ces mots le sourire mesquin de Barrique s’étirait, faisant luire une lueur maligne au fond de ses yeux alors que les deux autres levaient leur godet pour trinquer à cette nouvelle épopée. C’était décidé, aux premières lueurs du jour ils vont s’en aller pour La Valette et remonter le Pontar vers Kaedwen. La perspective de cette balade fluviale et de la promesse d'une guerre facile en Aedirn faisait remonter la vigueur de la vingtaine aux deux doyens de ce trio, Côme et Lennart. A la manière de fripons préparant un sale coup, de condamnés à mort vivant leur dernier moment, ces trois loustics se prirent à fêter comme il se doit la fin de leur chômage militaire. L'alcool et les jeux coulèrent à flot. Les chants  gueulards et paillards de ces braillards saoulards rythmaient la nuit au grand plaisir des jeunes gens. Barrique, ivre et affamé de chaire, passait sa soirée à claquer les fesses de la serveuse lorsqu'elle passait à proximité, sous le regard courroucé du tenancier paternel, avec la ferme certitude que cette technique d'approche ferait tomber la jouvencelle dans son lit, malheureusement il écopait, en conclusion, que d'une rougeur à cinq doigts sur sa bajoue flasque. Lennart et Côme avaient bien des peines à calmer leur compagnon d'infortune qui jurait sur tout les dieux de saigner cette sale truie qui avait eu l'audace de repousser ses "tendres avances" et ne pas gâcher l'atmosphère festive de la soirée.

Quasiment sans le sou aux termes de cette soirée avinée et chantée, Côme et ses camarades ont passé la nuitée dans l'étable et la paille et se sont offert une copieuse gueule de bois au réveil. Mais plus le temps de traîner des pieds il fallait y aller. Sans attendre plus un instant ce trio de bâtards enfilaient leurs armures, afin d'être paré pour l'action en cas de pépin sur la route. Les affaires rassemblées sur le chariot tiré par Marguerite, la vieille carne de mule appartenant à Côme. Et les voilà prenant la route pour le Duché de La Valette des chants de marche pour les motiver à arpenter monts, fleuves, et vallées. Malheureusement pour eux en tant que piéton c'est la rengaine ... partout où il faut aller il faut l'atteindre à pied.
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Côme
Côme
Côme
Insignifiant
Côme
Mar 8 Sep - 11:55
 « Monseigneur, nous y sommes. Le dernier meurtre a eu lieu ici. »

 « Très bien. Appelle le prêtre. J'ai besoin de son avis. »

Il n'y avait pas une journée sans que malheur ne frappe, dans ce domaine, et il commençait à être largement temps pour Vestibor de réussir à purger La Valette de cette foutue malédiction. Tant de temps qu'il était ici, et toujours aucun progrès : ni le prêtre, ni les érudits, ni la populace, ni même les charlatans qu'il avait parfois engagés ne parvenaient à déterminer comment vaincre ce fléau qui faisait de son fief, pourtant si stratégique, un cadeau empoisonné. Certes, il avait une belle forteresse, un lieu riche. Mais surtout, maudit.

Toutefois, il était relativement confiant quant à la teneur de ce qu'il s'était passé ici, sur le pont surplombant le creux menant des faubourgs à La Valette. Plusieurs meurtres avaient eu lieu ces derniers jours, et s'ils étaient violents et symboliquement identiques, le prêtre venait à chaque confirmer qu'il ne s'agissait pas de la malédiction. Non, c'était là œuvre humaine, purement et simplement, et c'en était d'autant plus frustrant qu'engager des hommes de main s'avérait peu productif : personne n'avait la tête pour résoudre une enquête. Pas même le capitaine de la garde, un vieil homme gros et sale.

Enfin, le prêtre arriva, tandis que Vestibor examinait d'un œil dégoûté le cadavre empalé sur le sol du pont.

 « Fais ton travail, prêtre. »

Ce dernier était jeune, aux traits efféminés, et cela le rendait bizarre. Il était connu pour une certaine tendance à la boisson et le bruit courait qu'il aimait beaucoup les prêtresses du cloître... lesquelles ne rechignaient apparemment pas trop à se réfugier dans ses bras les nuits où la malédiction frappait. Un temps, le seigneur de La Valette l'avait soupçonné d'en faire partie, d'en jouer, mais ses doutes s'étaient vite dissipés. Heureusement d'ailleurs, pour l'homme de foi.

 « Je doute que ce soit l’œuvre maudite, monseigneur. Je note toutefois une différence par rapport aux autres corps : celui-ci a eu le ventre violemment poignardé, contrairement aux précédentes victimes. »

 « Qu'est-ce... »

Il ne put exprimer son mécontentement car il y eut du bruit, des cris et des « hola ! » dans son dos. Se retournant, Vestibor aperçut ses hommes, les armes brandies, qui hélaient un trio solidement harnaché s'approchant par le pont. Son regard se fixa sur eux, intrigué, tandis que son esprit lui soufflait l'idée qu'il pouvait s'agir d'hommes à la recherche de travail et d'argent.
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Vestibor Sambukid
Vestibor Sambukid
Vestibor Sambukid
Noble
Vestibor Sambukid
Mar 8 Sep - 17:24
- « J’ai mal aux pieds… » maugréait Barrique depuis plusieurs heures déjà et même depuis la veille quand ils sont partis. « J’vous jure la première chose que je me prends avec la paye c’est une nouvelle paire de bottes ! »

- « T’auras cas prier à s’qu’un cadavre sur le champ de bataille ait la même taille de pieds que toi aussi. Bien qu’avec tes petits petons de fillette ça ne risque pas ! » Enchérissait Côme sous les rires bonhomme Lennart.

- «  J’t’emmerde BouteFeu, et j’t’emmerde aussi Lennart ! J’vous emmerde tous ! » Beuglait Barrique à la manière d’un sanglier grognon.

Des pieds minuscules, ça, Barrique il en avait. Tout était gros, gras, rond, chez lui sauf ses pieds et ses yeux et sa bouche et son nez. Lui donnant un air pataud digne d’un conte pour enfant. Parfois Côme se demandait comment Barrique faisait pour tenir debout avec un aussi gros volume et une aussi faible prise au sol.  Pour sûr cela faisait partis des grands mystères des terres du Nord.

La route était pour le reste assez agréable, une rareté sur les terres du Nord. Le temps était clément, le soleil jouant à cache-cache avec les nuages, et la grand-route dénuée de créatures prédatrices. Néanmoins, une sorte de frisson parcourait l’échine de ce trio, une brise froide et insidieuse à la manière d’une mise en garde. Ils venaient de pénétrer les terres maudites des La Valette. Néanmoins de là à savoir s’il s’agissait vraiment de vilainie ou d’un drôle de hasard, il n’y avait qu’un pas. Certes l’Histoire de La Valette était nimbée d’effroi, d’un Roi assassiné entre ses murs sous les yeux de ses enfants. Puis avec le temps l’histoire s’est étendue, modifiée au gré des racontars et des légendes. Chacun en avait entendu une différente et les seuls à en connaître la vérité doivent, peut-être, être ceux qui habitent le Castel.

Plus loin, sur le bas-côté de la route, alors que l’immense et magnifique forteresse des La Valette déployait toute sa majesté sur les contrés environnantes, Côme et ses compagnons d’infortune apercevaient un petit autel du Feu éternel. Un piédestal avec à sa base des myriades d’offrandes et des prières écrites accrochée sur la petite colonne au-dessus duquel trônait un brasero à la flamme vivace. Quelques prêtres dans leurs bures carmines disposaient des bougies sur tout le pourtour et les allumaient en psalmodiant des prières.

« T’crois vraiment qu’avec des bougies et des prières y vont déjouer la malédiction ? Putain d’cul béni d’Rédanie. » Grondait Barrique, en crachant par terre en voyant le Château des La Valette, accompagné par quelques petits signes superstitieux censés déjouer le mauvais sort.

« Parle pas comme ça triple chèvre. » intervint vite Lennart en lui décollant une beigne sur l’arrière du crâne, après avoir pratiqué les propres signes de son trou paumé. « T’as envie de terminer sur un bûcher ?! »

« On dira s’qu’on veut mais un feu d’camp ça nous a souvent évité de nous faire boulotter. » soulignait Côme d’un ton égal, lui-même faisant ses petits signes idiots issus de son village natal. « C’est moins con que vénérer le soleil en tout cas. » Bien qu’après coup, Côme s’égarait dans des pensées théologiques. Si vénérer un soleil était vraiment plus ou moins idiot que vénérer une flamme. Au final les deux choses se valaient, puisque fondamentalement parlant Melitele avait tout engendré. Il finit par hausser les épaules, silencieusement, partant sur la conclusion simple que toutes ces choses le dépassaient grandement. Il priait Melitele depuis toujours sans jamais réellement se demander pourquoi et ça lui allait bien ainsi.

Toutefois, afin de ne s’attirer aucune foudre, ou aucune suspicions, le trio déposait une pièce chacun au bas de ce petit autel routier. Mesure de prudence oblige, les racontars en Témérie sur le fanatisme des prêtres du feu éternel étaient avérés et ils n’avaient guère l’envie de voir si la fiction rejoignait la réalité. Néanmoins le sujet du feu éternel restait encore un bout de temps sur le tapis, mais dans des hospices plus grivois et à l’humour douteux.

- « A votre avis, si les prêtres mettent Barrique sur un bûcher, tu crois qu’ils vont le recouvrir d’huile et lui mettre une pomme dans la bouche ? » Démarrait Côme avec un sourire taquin aux lèvres, sous le rire de Lennart et devant le teint de Barrique virant au rouge.

- « Un beau cochon de lait pour le feu sacré oui ! » Enchérissait Lennart riant fort, avant de reprendre. « Les gens se demanderaient si on fait cuir un porc pour la foire ou si on brûle un infidèle ! »

- « Mais vous êtes tous les deux des enfoirés et des enculeurs de porcs ! » Rugissait Barrique, postillonnant outrageusement sous le coup de la colère. « Y en a qui vont finir noyés dans l’Pontar avant d’arriver en Kaedwen à c’rythme ! »

Les deux comparses riaient de plus bel en voyant leur camarade si soupe au lait s’énerver encore plus. Mais à force ils savaient comment la prendre la Barrique. Le titiller puis lui offrir une gorgée de gnôle en lui tapant l’épaule et en lui rappelant que c’est de la simple camaraderie. Ce dernier maugrée, peste et jure, avant de finalement en rire et pire… en rajouter une couche, ajoutant un peu plus de bonne humeur dans cette longue marche vers la guerre et la paye.

Les Faubourgs de La Valette ressemblaient à n’importe quel faubourg, un endroit puant, suintant, aux rues plus boueuses que pavées et aux demeures aussi biscornues que faites avec les moyens du bord. Pour Côme et ses comparses, cul de basses fosses qu’ils sont, c’était comme à la maison mais ils n’avaient guère l’envie de se faire rapiner Marguerite et le chariot, et encore moins de passer une nuit dans une auberge crasseuse et une litière couverte de puces. Non, ils allaient se payer la nuit à grand frais entre les murs de la cité, espérant trouver un marchand disposé de leur reprendre une partie de leur bric-à-brac moyennant pièces sonnantes et trébuchantes. Malheureusement pour eux, arrivé sur le pont les séparant de la basse ville à la ville ont leur sommait d’arrêter, pire que tout on les accueillait épée au clair.

« Pas besoin de nous traiter ainsi du Château. » Disait Côme, en levant les mains en signe d’assentiment.  « On vient seul’ment passer la nuit entre les murs. »

« Ils doivent nous prendre pour des bandits avec nos dégaines… J’en serai pas bien étonné. » Chuchotait Lennart alors qu’il bourrait, par réflexe, les côtes de Barrique pour que celui-ci n’ait pas la bonne idée de cracher sa bile verbale sur les gardes.

Malgré ce cordon de gardes, la populace éparses observant les lieux, les trois soudards ne pouvaient que se tortiller à droite et à gauche, se mettre sur la pointe des pieds afin d’apercevoir vaguement la scène et un jeune noble aux côtés d’un prêtre. Restant à relative distance de sécurité pour ne pas énerver davantage les gens d'arme en faction

« R’garde moi ce p’tit … cette petite ? Merde c’est un gars ou une fille ? » Se demandait Barrique, à haute voix. Avant de reprendre un coup de coude.

« Aucune idée, mais je crois que ta question a dû lui faire siffler les oreilles… » Disait Côme entre ses dents, la mâchoire serrée par l'inquiétude de croiser le regard du jeune noble. « Il regarde vers nous le loustic. »
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Côme
Côme
Côme
Insignifiant
Côme
Mer 23 Sep - 10:26
 « M'seigneur, il y a ces gens qui viennent d'arriver. Ils ont pas l'air du coin et du coup j'les arrête. »

Evidemment, songea le nobliau en arrivant à hauteur des trois troubles-fêtes. Ses gens d'armes n'allaient pas simplement les arrêter ou les questionner, il s'agissait surtout de s'assurer qu'ils ne poseraient pas problème. La procédure par les gardes était méticuleuse, imposée par Vestibor : d'abord les questions, ensuite, on s'assure de la bonne foi des voyageurs. Personne n'avait le droit d'entrer en ville avec une arme sans payer au préalable une petite compensation pour autoriser. Une méthode pour s'assurer un certain calme dans l'enceinte des murs... et qui fonctionnait plutôt bien. Mieux qu'espéré, en tout cas.

 « Laisse-moi parler, Botor. »

L'homme d'armes, avec son épée, aurait bien été incapable d'empêcher ces trois lascars d'entrer, de toute façon. Au premier coup d’œil, on voyait qu'ils connaissaient leur affaire, qu'ils avaient déjà l'expérience de quelqu'un ayant parcouru beaucoup et vu beaucoup, et moult marques sur eux présentaient leur tempérament et leur habileté.

 « Par soucis de courtoisie, bienvenue, messieurs. Vous m'avez l'air d'avoir fait un bien long chemin, et à en juger votre apparence, vous n'avez certainement pas l'intention de passer votre chemin. D'aucun pourrait vous prendre pour un brigand ou un quelconque criminel, mais soyez rassurés : je ne vous refuserai pas l'accès. »

La chose aurait pu en rester là, et Vestibor aurait pu laisser ses gens parler de taxe, de lieu autorisé, etc, mais il préféra aller jusqu'au bout et mettre les choses au clair. Rappeler aux gens du commun que quelqu'un dirigeait et veillait au grain ne faisait pas de mal, de temps en temps. Bien au contraire.

 « Vous m'avez l'air de gens à qui on ne refuse que rarement les choses : mais pour autant, vos armes vont devoir rester rangées. Quiconque franchit ce pont pour entrer en ville doit payer une taxe s'il porte des armes, sous peine de confiscation et d'arrestation. De même, se servir de vos lames vous vaudra le cachot immédiatement. »

Le regard sévère de Vestibor s'arrêta un instant sur chacun des trois brigands. Car oui, dans son esprit, il était clair qu'il n'avait pas affaire à des gens bons et honnêtes, avec le cœur sur la main, mais plutôt à des opportunistes qui ne rechignaient pas sur l'argent avant de réfléchir aux questions de mœurs.

Par commodité, et parce que ça pouvait toujours servir, il posa une question :

 « Vous êtes ici pour quelle raison ? Vous cherchez du travail ? »
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Vestibor Sambukid
Vestibor Sambukid
Vestibor Sambukid
Noble
Vestibor Sambukid
Mer 23 Sep - 20:19
Face à n’importe quel freluquet tâchant de montrer une quelconque autorité les trois bâtards auraient poussé à rouspéter. Toutefois le beau parlé l’attitude et l’accoutrement noble de Vestibor tuaient dans l’œuf tout désir de défiance de la part de Côme et Lennart. Ces deux là possédant un instinct de survis plus affuté que leur compagnon Barrique. Ce troisième larron reçus, par ailleurs, un coup de coude préventif de chacun de ces camarades alors qu’il allait ouvrir la bouche.

Lennart posait son regard, surmonté de sourcils si épais et broussailleux qu’on peinait à en voir le vert d'eau de ses yeux, sur Côme. Selon toute vraisemblance le doyen de ce trio mettait la diplomatie sur les épaules de son camarade, avant de tirer Barrique en arrière tout en faisant de même.

"On va simplement passer une nuit au chaud et avec l’esprit tranquille de ne pas se faire emprunter notre mule, m’sire." Disait Côme d’un ton grognant qu'il aurait désiré plus courtois. Mais toutes ces années de misère heureuse et guerrière ont fait de lui un grognard invétéré qui ne sait plus que maugréer et gronder. "Quant à la raison hé bien…."

"On va en Kaedwen." Intervint Lennart alors qu’il bourrait de manière régulière son camarade pour l’intimer à cordialement fermer son clapet et laisser les personnes plus « sages » parler. "On a ouïe dire qu’une guerre risquait de pointer son nez. Alors forcément quand on est routier on va là où ça peut castagner pour espérer mettre du beurre dans nos épinards, auprès d'un Roy ou d'une Seigneurie."

A ces mots, Côme remerciait son camarade qui a préféré jouer la carte de l'honnêteté. Jusqu’ici, depuis la séparation des Limiers de Gors Velen, ils en avaient fait preuve de bien peu. Et cela commençait à peser mortellement sur la conscience des deux briscards qui échangeaient leurs états d’âmes à mots couverts pendant qu’un Barrique ronflait comme un bucheron à côté.  De plus, ça ne servait à rien de mentir à celui qui pouvait vous faire accéder ou non à la ville.

"Toutefois…" Reprenait Côme, rembrunit par son camarade. "Si vous avez un travail à nous proposer pour nous éviter cette boucherie héroïque on pourrait être preneur." Pour Côme c’était peut-être l’occasion d’éviter de finir hacher menu dans des mêlées pour cribler de flèches au bas de murailles ou inversement de crever la disette à l'abri d'un bastion. Puis sait on jamais, le nobliaux pourrait se montrer très bon payeur. "C'est à propos d'ceci ?" Demandait il en pointant la scène de crime d'un hochement du menton. "Ou c'est pour tout autre chose ?"

Dans l'esprit de Côme l'idée commençait déjà à faire son petit bonhomme de chemin. Employé comme gros bras pour débusquer le ou les meurtriers, devenir membre du guet, garde de maisonnée. De quoi le ravir d'une prime régulière et d'enfin pouvoir réellement se poser. Il regard obliquait sur ces camarades. Lennart semblait d'accord avec l'idée d'éviter la guerre, Barrique lui... était rouge pivoine et semblait fulminer prenant enfin la parole après un long moment où il bouillonnait comme une marmite couverte.

"Mais on a pas b'soin d'ça nous. Butez une poignée d'elfes, faites un pogrom des familles et ça se calm'ra ! Voilà affaire réglée, aller on paye la taxe et on va s'pieuter. On a une guerre où y faut participer bordel d'merde..." Pour Barrique l'affaire était dans le sac et l'enquête terminée. La faute de ce meurtre incombait aux bouc émissaire du Nord : Les non-humains. "Foutez y ça sur le dos des écureuils, moi j'dis."

"Moi je pense qu'on peut se permettre un arrêt et voir se que le monsieur a à nous proposer. Les guerres ça dure plusieurs mois, voir des années… Si on loupe le début." Intervenait Lennart en haussant les épaules et s'approchant de Côme flairant le bon plan à venir. "Puis mourir le premier à une guerre c'est comme mourir le dernier il n'y a rien de plus con. Bon... elle a quoi à nous proposer sa Seigneurie ?"
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Côme
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